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L’entreprise MAX’ing, une aventure familiale

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Cet article a été rédigé par Figeacteurs, membre du Territoire French Impact Figeac.

Accompagnés par Figeacteurs, Laura Aguilar et Martial Villazon ne cessent d’innover et d’imaginer le futur de l’habitation pour tous et toutes.

La construction écologique abordée sous l’angle de l’étude, de l’expertise et le savoir-faire dans la performance énergétique

Originaires du Pérou, ils se sont engagés dans des organisations collectives portées par des valeurs d’entraide notamment dans des projets paysans communautaires. De formation d’urbanisme et d’architecte, ils commencent à réfléchir ensemble à des solutions de constructions écologiques en s’appuyant sur des ressources locales.  C’est ainsi qu’émerge leur première entreprise autour de la fabrication de briques de ciment et que l’idée de maisons modulables se développe. Leur chemin de vie les emmène en France à la fin des années 80, c’est trente ans d’entrepreneuriat social et collectif qu’attendent Laura et Martial.

Leur première expérience entrepreneuriale en France se conclue par la création d’une société coopérative de rénovation d’appartements, qui leur montre les rouages de l’économie en France et de son administration, dont la compréhension est facilitée par l’accompagnement de la Confédération générale des SCOP. Aménager & Bâtir restera une école entrepreneuriale sociale et collaborative au sein de la famille Villazon-Aguilar. A peine 10 ans plus tard, c’est leur fils aîné, Andrés, qui se lance dans l’entrepreneuriat coopératif, toujours dans la construction écologique mais abordé sous l’angle de l’étude, de l’expertise et le savoir-faire dans la performance énergétique des bâtis.

« L’habitat écologique avec l’objectif de le rendre accessible au plus grand nombre »

Leurs expériences les amènent dès les années 2000 à plusieurs constats autour de l’habitat écologique. Tout d’abord les maisons construites avec des matériaux écologiques et à faible consommation énergétique étaient (et son encore) peu accessibles au plus grand nombre et forcé de constater la frilosité du marché à cette époque. C’est ainsi que la famille Villazon se lance naturellement dans la recherche et l’innovation dans l’habitat écologique avec l’objectif de rendre accessible au plus grand nombre des constructions de qualité et adaptées aux besoins des habitants et des territoires.

Plusieurs années de recherches les amènent à la modélisation de caissons porteurs en bois. Après l’expérimentation de la fabrication manuelle de ces caissons, il apparaît primordial d’automatiser le process pour améliorer les conditions de travail et notamment réduire la pénibilité d’assemblage du bois mais aussi gagner en efficacité et en rentabilité économique. C’est dans ce cadre que Martial, en coopération avec le benjamin de la famille, Antonio, conceptualisent une machine (appelée KDNA) fabriquant les caissons en bois. Cette dynamique aboutira à la création de l’entreprise familiale MAX’Ing Concept. C’est un concept de micro-usine transportables sur les chantiers pour construire des caissons porteurs en bois pour des maisons passives.

 

« La famille développe un logiciel et la mise en place de formations »

L’entreprise MAX’ing Concept est une aventure familiale composé de 5 membres regroupant des compétences complémentaires :
 
  • Martial est architecte et directeur des recherches, il s’occupe de la partie innovation, de la conception des machines et de la propriété intellectuelle
  • Laura s’est formée comme urbaniste en France et à très vite pris le virage d’une vision plus globale des territoires se formant ainsi au développement durable. Présidente elle gère l’entreprise et donne le cap au collectif
  • Andrés est thermicien, directeur technique en charge des études techniques et commerciales et de la formation des artisans à l’usage de la machine
  • Luis est le Directeur Général et à ce titre responsable de la gestion. Il est aussi informaticien et responsable du parc informatique, du réseau et de la conception du logiciel pour l’assistance à maîtrise d’ouvrage
  • Antonio est Ingénieur Informatique 3D ; c’est lui qui modélise leurs innovations avec ses compétences en VA, VR et VM. Il s’occupe également de la formation.
  •  Souhaitant s’inscrire dans une démarche locale, de circuits de proximités et de valorisation des savoir-faire, la famille Villazon s’installe début 2021 vers Figeac dans le Lot. Territoire rural dynamique et d’industrie de pointe, Figeac s’est imposé comme une évidence pour installer MAX’Ing Concept et son équipe. Aujourd’hui, après la validation du prototype et le lancement de la fabrication des machines auprès d’industriels locaux, la famille développe un logiciel et la mise en place de formation pour l’utilisation de la machine et l’assemblage des caissons.

Dès le début 2022, ce sont 10 artisans volontaires et engagés qui vont tester et être formés à l’utilisation de la machine de fabrication de caissons porteurs en bois permettant la construction de maisons passives en bois à un coût maitrisé. La commercialisation du produit fini auprès des artisans et des constructeurs sera possible dès septembre 2022.

« La volonté de rendre à la portée de tous et de toutes l’accès à des maisons écologiques. »

L'ESS tout le monde s'en fout ?

“L’économie sociale et solidaire est au cœur de notre entreprise familiale de par les valeurs que l’on porte collectivement ainsi que les finalités de notre entreprise. En effet, toute cette aventure s’écrit avec les valeurs qui ont toujours été les notre : la solidarité, l’entraide, la gouvernance partagée avec la volonté de rendre à la portée de tous et de toutes l’accès à des maisons écologiques.

De fait, nous n’avons que cette Terre pour vivre. Cest seulement dans le respect des limites planétaires qu’une société humaine harmonieuse et durable peut prendre sa place.”

Chiffres clés

Pour une maison de 130m², pour fabriquer l’enveloppe de la maison il faut compter 400 caissons porteurs ce qui correspond à deux semaines de travail.
 

La consommation énergétique d’une maison construite avec le procédé de caissons bois porteurs est inférieure à 15kWh/m²/ an, ce qui correspond aux critères des maisons passives contre une moyenne de 200kWh/m²/an en France aujourd’hui.